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À travers une oeuvre complexe et multidimensionnelle, Tarik Kiswanson explore les notions de mémoire, de traumatisme et de régénération. Son travail interroge la manière dont les ruptures du passé façonnent notre présent et nous éclairent sur la condition humaine. Il crée des espaces où s'articulent l'intime et le collectif, invitant à une réflexion sur la transmission, la perte et la résilience.
Au coeur de cette exposition, un piano parachuté à destination des soldats durant la Seconde Guerre mondiale, le Steinway Victory Vertical (1944), devient symbole de réconfort et de guérison. Il incarne la puissance de la création face aux blessures de l'Histoire. Kiswanson mène une archéologie matérielle de la mémoire, restituant le langage des objets pour donner voix à l'indicible. Plutôt que de réconcilier les contradictions de notre Histoire, il les rend visibles, révélant leurs réverbérations à travers les générations et les géographies. Ses oeuvres ne se contentent pas de représenter le traumatisme : elles en proposent une traversée.
Kiswanson modifie l'échelle et la configuration de l'espace, rend floue et mouvante la frontière entre l'architecture et l'oeuvre elle-même. Cela est particulièrement évident lorsqu'il construit des espaces en lévitation au sein desquels des objets chargés d'histoire entrent en état d'"hyper-visibilité" et semblent saturés de signification. Ses pièces dans les pièces fonctionnent comme des passages et relient des époques, des expériences et des subjectivités.
Une grande partie des oeuvres de cette exposition a été conçue spécifiquement pour l'Institut suédois ; toutes sont présentées pour la première fois en France.
Commissaire : Sara Arrhenius
Du mardi au dimanche, de 12h à 19h. Nocturne le jeudi jusqu'à 21h.
Entrée libre
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