Informations pratiques, plan d'accès, tarifs, horaires
Ce qu'il faut savoir :
Le Faubourg Saint-Denis connut au Moyen Age une vie royale, populaire et festive, là où se trouve la Brasserie Julien à l'ombre des Portes de Saint-Denis et de Saint-Martin sur le domaine des théâtres, des restaurants, des cafés-concerts et des brasseries. Ce foisonnant royaume veille sur " l'esprit des boulevards " pétillant comme le champagne et notre belle brasserie en porte toujours la quintessence. Le quartier, animé de nos jours par la présence laborieuse des cinq continents, fut au Siècle des Lumières un lieu à la mode, il le sera de 1750 à 1914. Il vibra au rythme des Hôtels des Petites Ecuries et des Menus Plaisirs du Roi. Madame du Barry y habitait, c'était la cour de Versailles à Paris.Deux ans avant la Révolution Française, le café estaminet Le Cheval Blanc est créé, c'était aussi un bal. Il en existe une gravure romantique où l'on voit sous des acacias, des dandys et des grisettes, des demoiselles coquettes et galantes qui grisaient d'amour les messieurs. Une de ces belles à donné d'ailleurs son nom aux Crêpes Suzette.En 1850, la maison s'appelle Goreau, c'est un restaurant. A partir de cette date, le café n'est plus lieu chic et élégant, c'est le restaurant qui le devient. Au Moyen Age, le terme désignait un bouillon de volaille ou de boeuf, aliment qui restaure les forces. En 1856, il prend le nom de Fournier. En 1901, Edouard Fournier, architecte et ingénieur, dépose le permis de construire de l'immeuble et de l'établissement, Gandon-Fournier, qui ouvrira en 1903, l'année charnière de l'Art Nouveau.Le décor d'une grande richesse est d'origine, il exprime le lyrisme sensuel où tout est floral, féminin et se caractérise par des moulures à motifs végétaux en staff et des panneaux peints sur pâte de verre. Le bar en acajou près de l'entrée est attribué à Louis Majorelle, le Maître ébéniste de l'Ecole de Nancy. En flânant sur la prairie en mosaïque, vous vous refléterez à l'infini dans les miroirs et vous admirerez les Femmes-fleurs de Trézel, inspiré par Les Quatre Saisons et la fameuse gravure " Gismonda " de Mucha représentant Sarah Bernhardt. " L'Unique, La Divine " se faisait livrer ses repas par la brasserie Hans, qui s'appelle depuis 1918, la Brasserie Flo. Contemplez enfin les paons de Segaud, les oiseaux aux cent yeux qui symbolise l'immortalité, la joie éternelle au Paradis.
Le restaurant Gandon-Fournier devint en 1910, le Bouillon Calmels et Causse. Il y avait à cette époque quatre lignes de métro, c'était la modernité. Les usagers aimaient s'y promener pendant leurs loisirs se restaurant la plupart du temps aux portes de Paris. En 1924, Julien Barbarin hérita du Bouillon, auquel il donna son prénom en 1938. La carte restera jusqu'au rachat de 1975 par le groupe Flo. Depuis la brasserie est redevenue une adresse incontournable de la vie parisienne.
Aujourd'hui, Julien s'épanouit dans un quartier en pleine mutation, elle y accueille la Haute Couture de Paco Rabane à Louis Féraud et on y a vu Jean-Paul Gautier en kilt accompagné de Kelly Minogue. Elle a été le lieu de rendez-vous des politiques lors des dernières campagnes présidentielles de Lionel Jospin à Jean-Pierre Rafarin et à François Fillon...Maison de prédilection de nombreux comédiens après les spectacles, ces femmes et ces hommes de bouche y apprécie la bonne chair. On y croise Josiane Balasko, Michèle Bernier, Isabelle Botton, Mathilde May, Amanda Lear, Dany Boon, Jacques Ciron, Gad Elmaleh, Pascal Legetimus, Fabrice Luchini..
La Brasserie Julien est une belle " Invitation au voyage...
Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. "Georges Viaud, Chargé du Patrimoine culturel et historique des Brasseries Flo
